Sur combien de mois ou année choisir son leasing auto ?

Largement plébiscité autant par les professionnels que les particuliers, le leasing auto donne la possibilité d’acquérir un véhicule sans payer son prix total.

Que ce soit une Location avec Option d’Achat ou une Location Longue Durée, ces formules plaisent pour leur flexibilité ainsi que leur facilité. Elles ont la particularité de prévoir une durée maximale et minimale qui diffère en fonction des contrats ainsi que des besoins de l’automobiliste.

Quelle est la durée d’un leasing auto ?

Très en vogue ces dernières années, la location de biens à destination des consommateurs fait parler d’elle grâce à l’essor d’internet et le développement de l’économie d’usage avec laquelle la location tend à l’emporter sur l’usage. En France, ce système baptisé leasing est resté très longtemps confidentiel avant d’être découvert par le grand public dans les années 1980. Évolutif et protéiforme, le dispositif se décline en deux formules : la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD). Sur la forme, ces deux dispositifs fonctionnent de la même manière, mais sur le fond, quelques dissimilitudes sont à relever.

La LOA est identifiée comme étant une solution d’acquisition temporaire ou non d’un véhicule. Elle met en relation trois protagonistes : la banque, le leaseur et le client. La banque alloue le montant nécessaire pour acheter le véhicule puis ce dernier est mis en location par l’organisme prêteur au client. Ce système a la particularité de proposer une option d’achat au terme du financement, c’est pourquoi il est associé au crédit à la consommation. La durée du contrat oscille entre 24 et 72 mois.

La LLD est un contrat qui n’est pas régi par la législation du crédit à la consommation, mais qui fonctionne sur un système de location mobilière. Il ne prévoit pas la possibilité d’acquérir le bien en fin de bail, ce qui implique obligatoirement une restitution du véhicule. La durée moyenne de la LLD pour sa part se situe entre 12 et 60 mois.

Quelle durée choisir pour un leasing auto ?

Lors de la souscription à un leasing, une difficulté à laquelle peut se heurter le client concerne le choix de la durée. En général, celle-ci est fixée par le bailleur qui finance le leasing, mais elle dépend également des besoins de l’automobiliste. Il convient que plus elle est courte, plus le financement est intéressant. La moyenne est de 36 mois, car au cours de ce laps de temps, les ennuis mécaniques se font plus rares. Effectivement, s’il est question d’un véhicule neuf, celui-ci est couvert par une garantie constructeur qui dure généralement sur deux ans. Pour autant, certains fabricants sûrs de la qualité de leurs véhicules et souhaitant offrir une démarche commerciale attractive à leurs clients prolongent cette durée. Chez Kia par exemple, la garantie s’étend sur 7 ans. Dacia propose de prendre en charge les réparations sur 3 ans. Hyundai offre une garantie jusqu’à 5 ans. Le choix de la durée d’un leasing s’effectue aussi en partie selon la capacité d’endettement du locataire. Ce dernier n’a pas intérêt à s’endetter au-delà de ses possibilités financières. S’il a des revenus modestes, il est préférable pour lui de ne pas opter pour une voiture onéreuse à l’origine de lourdes mensualités qu’il n’est pas capable de rembourser en bonne et due forme. En revanche, en étalant le paiement sur une durée plus longue, le loyer baisse et il peut s’offrir une voiture plus chère. Spécifions que souscrire sur une trop longue durée peut aussi être néfaste pour le client. En cas d’accidents de la vie qui ont entraîné une baisse voire une suppression de revenus empêchant d’honorer son bail, il ne pourra pas résilier par anticipation son contrat sans payer de lourds frais de pénalités.

Est-il possible de prolonger ou réduire le contrat de leasing auto ?

Par chance, les contrats de leasing sont rarement statiques. Certains bailleurs acceptent effectivement de faire évoluer le contrat en fonction des besoins de son client. Si ce dernier fait face à une baisse de revenus, il peut demander à réduire le coût de ses mensualités, ce qui entraînera une augmentation de la durée de son engagement. Admettons qu’il souhaite financer un véhicule d’une valeur de 20 000 euros sur 3 ans. Le coût de son loyer est de 550 euros. Si la durée passe à 4 ans, la mensualité baisse à 400 euros environ. De même, dans le cas où l’utilisateur souhaiterait garder plus longtemps le véhicule que prévu initialement, il peut demander une augmentation de la durée de son bail. En contrepartie, le coût du contrat sera réévalué et deviendra légèrement plus abordable. Cela permet d’alléger financièrement les contractants.

Comment faire pour se désengager d’un leasing auto avant son échéance ?

La question de la durée du leasing reste un élément déterminant à connaître avant la souscription au contrat. Le mauvais choix peut avoir des conséquences non négligeables sur les finances du souscripteur. Mettre prématurément fin à un contrat de leasing s’avère particulièrement complexe. Or, plusieurs raisons peuvent mener à l’interruption d’un bail : chômage partiel, surendettement, perte du permis de conduire, mutation professionnelle à l’étranger, attribution d’une voiture de société, divorce, etc.

Dans le cadre d’une LOA, une solution pour arrêter son leasing consiste à acheter le véhicule avant le terme du bail. Le montant de l’achat anticipé est stipulé dans l’accord commercial. Il est égal à la somme des mensualités restantes additionnées à la valeur résiduelle. Ceci fait, le souscripteur peut revendre la voiture afin de se désengager. Une autre alternative est de faire un transfert de leasing qui fonctionne autant en LOA qu’en LLD. Le principe est de retrouver un repreneur qui va s’engager à régler les mensualités jusqu’à l’échéance. Il s’agit de la méthode la moins coûteuse puisqu’il n’y a que des frais d’administration et de transfert à payer. Cette méthode appelée aussi swap permet ainsi de se défaire du contrat sans conséquences financières importantes. Il faut garder en tête qu’en rompant un leasing par anticipation par voie normale, le client doit payer le reste des mensualités dues ainsi que des pénalités. Le leasing perd alors tout son intérêt dans ces conditions.