Ces dernières années, on ne cesse de vanter les mérites du leasing. Les constructeurs aujourd’hui ne communiquent plus que sur ces formules locatives telles que la Location avec Option d’Achat ou la Location Longue Durée.
Les offres sont attractives pour les particuliers et les professionnels. Elles sont à l’origine de nombreux avantages. Toutefois, il reste préconisé de prendre aussi en compte leurs points faibles avant de sauter le cap de la souscription pour éviter les éventuelles mauvaises surprises.
LOA : une formule locative pour financer un véhicule neuf
La Location avec Option d’Achat est une opération de financement consistant à mettre à disposition un véhicule neuf à un client par le biais d’un contrat de location. Celui-ci est établi sur une période prédéfinie s’étendant généralement sur 2 à 5 ans. En contrepartie de l’usage du véhicule, le locataire s’engage à payer des loyers dont le montant est clairement déterminé dans l’accord commercial. En cas de défaut de paiement, le bailleur est en droit de résilier le bail. Il peut également réclamer des indemnités et la restitution du véhicule, sans qu’il soit tenu de restituer les mensualités déjà versées par le client. Au terme de la location, deux possibilités s’offrent à l’automobiliste : rendre le véhicule ou en faire définitivement acquisition. Avec la première option, la société de location reverse le dépôt de garantie payé par le locataire en début de souscription. Elle peut déduire des frais et pénalités si le véhicule est en mauvais état ou si le conducteur n’a pas scrupuleusement respecté son forfait kilométrique.
Avec la seconde option, le souscripteur lève l’option d’achat associé au bail, ce qui lui permet de devenir propriétaire. Pour cela, il doit s’acquitter du montant de la valeur résiduelle initialement défini, en déduisant le dépôt de garantie versé à la signature du contrat. Ce système de leasing n’est pas une nouveauté puisqu’il se fait connaître du grand public en France à partir des années 80. Mais avant cette date, il est resté relativement confidentiel en étant l’apanage des entreprises. Le dispositif implique trois parties à savoir la banque, l’emprunteur et le leaseur. Cette relation tripartite s’inscrit comme une de ses spécificités le différenciant du prêt bancaire qui ne concerne que la banque et son client.
Quels sont les avantages et inconvénients de la LOA ?
La LOA possède un certain nombre d’avantages qui contribuent à sa vulgarisation auprès des consommateurs. Verrouillée par le code de la consommation, la loi Lagarde ainsi que le code monétaire et financier, elle ne présente aucun risque pour les souscripteurs. À l’instar des crédits à la consommation, les droits et devoirs d’un leasing sont précisés dans le contrat et les loyers mensuels restent fixes tout au long de la location. Les bénéficiaires ont la possibilité de disposer d’un droit de rétractation de 14 jours à compter de la signature du contrat dans le cas où ils désireraient éventuellement se désister. La LOA est également financièrement avantageuse. Le client évite l’achat pur et simple de son véhicule qui constitue une dépense importante. Il conduit un véhicule neuf et muni de tous les équipements dont il a besoin avec la possibilité à terme d’en devenir propriétaire. L’opération est plus rentable qu’un prêt auto classique puisqu’elle peut inclure un service après-vente.
À côté de ses avantages, la LOA possède quelques inconvénients. Le véhicule continue d’appartenir au leaseur même si le nom du client apparaît sur la carte grise. Si le conducteur dépasse un forfait kilométrique annuel, il paie des pénalités relativement lourdes. Cette subtilité contractuelle est problématique pour de nombreux Français. Tous les frais d’entretien sont à la charge du locataire qui doit régler les visites périodiques préconisées par le constructeur. En cas de vol ou de destruction, il continue de payer ses loyers mensuels à l’organisme prêteur. Une assurance qui couvre ce type de risque peut néanmoins être souscrite moyennant un coût supplémentaire.
LLD : financer sans acheter sa voiture
La LLD repose sur le même système qu’une LOA : en échange du règlement d’un loyer mensuel, l’utilisateur bénéficie d’un droit d’usage sur le véhicule. Ce dispositif peut financer autant des véhicules particuliers que des véhicules utilitaires. À la signature du contrat, il est nécessaire de régler un apport qui équivaut entre 10 à 30% du coût total du véhicule. Il est également possible de souscrire à une LLD sans apport, mais cela entraîne une forte augmentation du loyer mensuel. Contrairement à la LOA, la LLD ne comprend aucune option d’achat. Cela signifie que le signataire est obligé de rendre le véhicule au terme du bail. Il semble essentiel de spécifier qu’à l’instar d’un prêt auto, un contrat de location ne peut être rompu avant son terme. Cette démarche a des conséquences financières importantes, vu qu’elle implique de devoir s’acquitter de tous les loyers restants. Si le locataire ne s’y emploie pas, il s’expose à des indemnités de résiliation très lourdes. L’un des seuls moyens de rompre le bail par anticipation est de faire un transfert de leasing.
Quels sont les avantages et inconvénients de la LLD ?
La LLD est le meilleur moyen de tester et changer régulièrement de véhicules pour passer d’une berline à un SUV allant jusqu’aux voitures électriques. Il permet d’adapter la voiture à l’évolution des impératifs du conducteur et de sa situation sans contrainte. Une des forces de la LLD repose aussi sur la maîtrise budgétaire qu’elle procure au client. Le contrat peut directement intégrer les services d’entretien, de dépannage et d’assurance auto. Les frais sont incorporés dans les loyers mensuels et le souscripteur n’est pénalisé par aucun surcoût. Il est même possible de personnaliser le contrat avec d’autres prestations telles que le véhicule de remplacement, la carte-carburant, les accessoires comme les pneumatiques ou la garantie perte financière. Par contre, il convient de faire très attention à l’état du véhicule, car au moment de la restitution, des frais de remise en état peuvent être facturés en cas de dommages et concernent la peinture, la carrosserie, les pneus, les pare-chocs ou l’habitacle. En LLD, la quasi-impossibilité d’acheter la voiture constitue également un inconvénient souvent évoqué par les locataires.